2001-08-14 Chibolton

From U-Sphere
Jump to: navigation, search

Article créé le 4 juillet 2008.

Attention! Cet article ne doit pas être considéré comme une interprétation valide d'un phénomène. Les informations apportées ici sont données sans garantie de crédibilité et ne constituent donc que des hypothèses. Ce n'est qu'en étudiant le phénomène contextuellement et en croisant l'information fournie par d'autres champs d'études, que l'on pourra tenter de faire émerger un sens probable.

Le 14 août 2001 sont apparues simultanément deux formations de Crop Circles près du radio téléscope de Chilbolton (dans le Hampshire). Les deux formations, impressionantes par leurs dimensions, étaient constituées d'un grand nombre de "pixels".

  • La première a été appellée "le code",
  • La seconde a été nommée, "le visage".
Si le premier « Crop Circle » (en arrière plan ci-dessus) est sans équivoque, le second appelé « the face » offre moins de prises au raisonnement compte tenu de la neutralité et pourrait-on dire de la « banalité » du visage présenté, qui plus est trop peu résolu.
Vue rapprochée des pixels du visage

Il apparait utile pour tenter de donner du sens au deuxième crop circle de préciser le contexte sémantique lié au premier. Les mots clés ici évoqués concernent :

  • la communication,
  • l’envoi d’un message,
  • un media: des antennes, des crop circles…

La communication, car il s’agirait d’une réponse à un message émis lu 16 novembre 1974 depuis l’antenne géante de 305 mètres d’Arecibo était d’atteindre le nuage d’étoiles M13 situé à 25000 années lumières. Ce message codé en binaire comportait 73 colonnes de 23 lignes et il devait transmettre un certain nombre d’informations sur la terre à une éventuelle civilisation extra-terrestre située dans la direction de M13.

CodeArecibo.gif

C'est de la méta information, le contexte devient le lieu de production du crop qui apporte une connotation.

Logiquement, ce crop circle a été interprété par les passionnés comme une « réponse » au message d’Arecibo. Néanmoins, la « réponse » reçue comporte un certain nombre de modifications.

Chilbolton Code.png

De façon assez simple le message d’origine a été repris et certains de ses éléments (« bits ») ont été modifiés. En résumé, car d'autres sites web ont expliqué cela très bien:

  • le silicium fait sont apparition,
  • le personnage dessiné ressemble a un « petit gris »,
  • le code génétique est altéré,
  • la présentation des planètes diffère également,
  • le media utilisé pour la communication n’est plus une antenne, mais… un crop circle.
    • il est l'image d'un crop circle présent sur ce même emplacement l’année précédente. Logique.
  • Enfin, la taille de base de l'antenne de communication utilisée.

Une chose intéressante a remarquer sur cette formation, qui est aussi un point caractéristique de nombreux crop circles, c’est l’orientation révélatrice d’une information liée à l’environnement: La proximité de l’antenne radio-émettrice de chibolton, en conjonction avec la sémantique précédemment évoquée à propos du crop "code" est un point. Mais surtout, celui-ci est très exactement aligné avec le pied de l’antenne situé à environ 180 mètres de là. Si nous n’avions pas compris le lien…

A noter également que le message est inversé, comme s’il avait rencontré un « miroir » et que c’est effectivement la réponse qui nous revenait. Peut-être là aussi un aspect symbolique ?

Mais alors quid du personnage tracé juste à côté ? Quel rapport avec la communication d’Arecibo ? Le second Crop, le visage, devrait selon toute logique être lié au contexte de communication.

A qui pourrait bien appartenir ce visage ?

Il y a une probabilité pour que ce soit celui de .... Carl Sagan.

Aspects sémantiques

# La production du message

En fait, il faut savoir que le message d'arecibo est la coproduction de plusieurs auteurs humains, notamment Frank Drake et de Carl Sagan. Il se trouve que Carl Sagan, n’en était pas à son coup d’essai en matière de communication "extra-terrestre". Il s'était occupé 2 ans plutôt de réaliser la plaque sur pioneer avec sa femme, dessinatrice.

Rolling Stone Magazine, 1970 (Photo by Adam Brandon). Observez bien cette image, car même si ce n'est pas celle qui a servi à réaliser le crop du visage de Chibolton, elle inclut un second lien sémantique qui reviendra plus loin
# Les centres d'intérêts

Si Carl Sagan avait été approché pour un tel travail, d'abord pour les sondes Pioneer et ensuite pour l'émission du message d'Arecibo, c'est qu'il avait eu l'occasion de donner à l’époque une conférence sur la communication avec des intelligences extra-terrestres. Eric Burgess qui l'avait repéré, l'a rencontré pour lui faire la proposition: Carl Sagan avait été enthousiasmé à l’idée d’envoyer un message avec la sonde Pioneer.

La NASA a finalement accepté et lui a donné trois semaines pour préparer un message. Lui et Frank Drake ont élaboré la plaque, le message, et le dessin a été réalisé par sa femme. La première plaque a été lancée avec Pioneer 10 le 2 mars 1972 et la seconde a suivi avec Pioneer 11, le 5 avril 1972.

La thématique de la communication avec une intelligence étrangère l'intéressait, associé à cela l'idée du "contact": comment communiquer avec lorsque l’on ne connait pas le langage de son interlocuteur ?

Cette thématique de la communication revient également chez lui dans la nouvelle « Contact » dont il est l'auteur et qui aura été reprise dans un film commencé en 1986 et qui n’a été achevé que quelques mois après sa mort. Ce film a des accents autobiographiques, il est un peu le film de sa vie.

Jodie Foster dans le film contact, écoutant au pied des antennes de radiocommunication

Carl Sagan s'est aussi penché sur le cas des "Crop Circles" pour lesquels il fait preuve d'un certain scepticime vis à vis de la thèse extra-terrestre et dans un livre intitulé "The Demon Haunted World".

Aspects morphologiques

Cette opération de vérification est réalisée plus pour se donner bonne conscience que toute autre chose. Le seul point remarquable ici semble la profondeur des orbites (ou du regard) de Carl Sagan, qui semble respectée. Une ombre apparait sur le crop circle qui n'existe pas sur la photo utilisée. Indépendamment de cela, l'orientation de la photo n'est pas similaire, elle est prise légèrement en contreplongée par rapport au crop, ce qui crée des distorsions de perspective qu'il faudrait corriger.

Visage.jpg

Le doute subsiste nécessairement compte tenu du niveau de résolution utilisé.

Etat civil

Carl Sagan est né à Brooklyn, New York City, le 9 Novembre 1934. Il est mort en décembre 1996 agé de 62 ans, à Seattle, état de Washington.

Orientation spatiale, position et contexte

A mon avis, tout n'a pas été dit sur ce crop circle.

Si l'on considère que l'orientation et l'emplacement des Crops Circles donne du "sens" à leur interprétation, alors il faut ici considérer que le "sens" peut prendre sens (justement!) dans les deux directions: l'une orientée vers le téléscope l'autre inversée.

Comme vous le savez peut-être, l'antenne de chilbolton est entourée de champs. En toute logique, le crop aurait pu être tout n'importe où tout autour de l'antenne, dans l'un des champs voisins tout en satisfaisant la contrainte qui consiste à être orienté vers cette antenne. D'une certaine façon, le visage tourne dos au téléscope et regarde en arrière, si l'on considère que le message arrive lui au téléscope.

Mais alors est-ce que précisément cette orientation peut avoir un sens supplémentaire possible ? Que retrouve t-on à la source ?

Pour préciser la position de ces Crop Circle sur le terrain, il m'a fallut retracer les lignes de perspectives à partir des photos et jusqu'à passer par des points et de repère. Ces points de repères sont ensuite projetés dans un modèle numérique de simulation comme google earth.

Voici 3 perspectives différentes utilisées pour consolider les points utilisés:

Disposition Chilbolton 2.jpg
Disposition Chilbolton 3.jpg
Disposition Chilbolton 4.jpg

La même question de l'axe se posait pour le visage: y avait-il une raison à cette orientation précise ?

Il s'agissait donc de reporter ceux-ci aussi précisément que possible sur la carte:

La marge d'erreur devrait être de l'ordre de quelques dixièmes de degrés. A la base de l'antenne a été superposé une image cible qui permet précisément de préciser le point d'intersection de l'axe rouge venant du crop "code". La surface collectrice/émetrice de l'antenne apparait décalée par rapport à sa propre base compte tenu d'un effet de perspective dépendant de la position depuis laquelle l'image satellite a été prise.
Mais où vont ces lignes, cela pourrait-il avoir un sens ? Sans chercher des relations trop complexes ? Qui permettent essentiellement de croiser par rapport aux éléments déjà disponibles ?

D'un point de vue scientifique, ce qui suit est très spéculatif et ne crédibilise pas le sujet. La méthode consistant à "tracer des lignes" est généralement plus que sulfureuse: elle n'a ici d'intérêt en vue de proposer des pistes de recherche supplémentaires, mais surtout parce que l'orientation d'un des deux crop circles est sans équivoque reliée en contexte. Alors, pourquoi pas... A prendre cependant avec des pincettes...

Elles courent, elles courent les lignes...

La première géodésique, celle du haut qui part du visage, passe par New York, le lieu de naissance de Carl Sagan. C'est un "signal faible", dirait-on dans le cadre d'un processus de veille et de collecte d'informations. Cela étant, force est de constater que cela croise les éléments sémantiques précédents...

Mais la seconde géodésique, où va t-elle ?

Je pensais initialement, qu'elle passerait justement par le telescope d'Arecibo. Il aurait fallut faire un effort de quelques degrés non consentis ici.

La deuxième géodésique vient plonger dans l'axe de la dorsale de la plaque Nazca.

Elle arrive sur le site de Nazca ! A priori cela parait anodin, mais cela permet de recroiser un certain nombre de points identifiés par ailleurs.

  • la relation avec un site protohistorique est retrouvée,
  • les lignes de Nazca, suivant l'hypothèse que je propose ici, auraient pu servir d'antennes, collectant les signaux électriques liés à l'activité sismique du sol, (très importante dans la région).

La thématique d'antenne ressurgi là également, à l'autre bout de la trajectoire. Mais il y a plus: suivant cette hypothèse, il y a encore autre chose de plus étrange, (qu'il est possible d'associer ou pas), si le site de Nazca avait effectivement joué le rôle d'antenne de réception de signaux venant du sol (sur ce site, cette hypothèse inédite), ces signaux auraient très bien aussi pu être réémis vers l'espace.

Il se trouve qu'une autre hypothèse sur les lignes dont il est discuté en ce moment serait que l'organisation des réseaux de lignes du site de Nazca permettrait de retrouver par ses tracés la position exacte de certaines étoiles dans le ciel, et par la technique des pulsars.

En haut à gauche les lignes d'une formation telle que visible à Nazca, en dessous les lignes sur la plaque, à droite la superposition de ces lignes. Enfin, en bas à droite la table des pulsars utilisés pour la terre.
Attention, contrairement à ce que laisserait penser ce schéma détaillé, la précision des lignes indiquées n'est pas si respectueuse de la réalité du terrain

C'est à dire qu'en indiquant l'orientation angulaire entre une étoile destination et un certain nombre de pulsars qui l'entourent (les pulsars étant identifiés de façon unique par leur rythme pulsation), il est possible de retrouver sans se tromper l'astre dans le ciel.

En croisant les deux hypothèses, le site de Nazca pourrait théoriquement assumer un rôle de balisage interstellaire, un peu comme un phare fonctionnant en mode passif, mais permettant d'indiquer les directions possibles depuis la terre.

Or, ce qu'il est fascinant de constater c'est que c'est cette même technique de communication qui a été utilisée par Carl Sagan pour réaliser la plaque de Pioneer et indiquer la position de la terre à d'éventuels extra-terrestres !

Plaque embarquée sur les sondes Pioneer et sa légende

Une dernière relation ? la taille de l'antenne ?

Ce point est en toute logique trop faible pour être significatif, il n'est donné qu'à titre humoristique :)

Si l'on considère que le nombre 01101001011100 vaut : 6748 * 0,12605 m = 850,59 mètres. Il existe effectivement une formation rectangulaire du site de Nazca qui fait cette longueur, c'est même la plus importante en termes de surface.

Corrélation amusante. Il existe principalement 6 grandes structures de ce type, celle ci est la plus grande importante ainsi que la plus marquée.

Evidemment, vu le nombre important de lignes et de surfaces qui se croisent il ne doit pas être nécessairement très compliqué de trouver un autre exemple de dimension de cette longueur! On admire tout de même la précision de la mesure en rapport avec celle calculée: il est beau le hasard :)

Notes complémentaires [27/08/2007]

Je resterai prudent par rapport à l’idée que les lignes de Nazca puissent indiquer des positions de *pulsars*: c’est une hypothèse pour le moins osée. Sur Chibolton, j’ai tout de même trouvé intéressant d’en parler pour 3 raisons :

  1. Parce que cette thématique s’insérait bien dans la pragmatique du discours,
  2. Parce que ce n’était pas non plus incompatible avec la proposition que j’avais faite et concernant l’utilisation des lignes comme des antennes géantes réceptrices, collectant des courants électrosismiques, (une hypothèse dans laquelle j’ai relativement plus confiance),
    1. Si ce sont bien des « antennes » et qu’elles reçoivent, pourquoi ne pas émettre également ? Néanmoins, cela soulève d’autres questions, (pas seulement techniques).
  3. J’ai remarqué, sans pousser plus loin l’exploration par manque de temps, que si les réseaux de lignes formaient des nœuds, ces derniers pouvaient se superposer également entre eux : certains angles privilégiés étaient conservés. Cela pourrait aussi apporter de l’eau au moulin à cette idée basée sur les pulsars.
    1. En effet, si cela devait indiquer la position d’étoiles, (à chaque nœud de lignes serait associé une étoile), et que les étoiles cartographiées n’étaient pas trop distantes les unes des autres, alors l’angle vis-à-vis de certains pulsars proches varierait beaucoup, tandis que ce même angle vis-à-vis d’autres pulsar éloignés, varierait moins. De la même façon, si une étoile est située à la verticale d’une autre (sur l’axe z), les angles projetés en 2D dans le plan galactique (x,y) ne varieraient que peu, sauf pour les pulsars situés sur ce même axe z.
Répartition des pulsars dans notre galaxie
      1. Il faut savoir que les pulsars se distribuent également essentiellement dans le plan galactique (x,y) :

Pour le reste, il faudrait évidemment vérifier en reprenant les positions dans le temps. Utiliser un logiciel d’astronomie pour reprendre ces positions des quasars à l’époque serait une excellente chose à faire. Il faudrait également voir auprès de l’auteur s’il a avancé sur son travail.


Récapitulatif : relations mises en oeuvre

en pointillées des relations hypothétiques, en jaunes des données de nature inconnue ou peu crédibles

Références